L’impression de vivre un mauvais rêve !
Même s’ils font preuve de courage et d’implication dans leur travail, les personnels soignants appréhendent avec tension et gravité la situation. Tout d’abord surpris par la rapidité de la contamination, ils ont assisté à cette déferlante d’arrivées aux urgences.
Leur quotidien s’est accéléré avec l'épidémie, alors qu'une sorte de torpeur s'est emparée du reste de la France depuis la mise en place des mesures de confinement.
Un surcroit d’activité
Pour la plupart des gens, la vie tourne au ralenti. Mais pour le personnel médical, c'est le contraire, un monde parallèle où les équipes médicales sont en place 24h/24h pour accueillir de nouveaux malades. Les hôpitaux sont les derniers endroits à bouillonner d'activité. Le décalage entre les rues désertes et le branle-bas de combat entre les murs des centres hospitaliers est frappant.
Les horaires s’allongent et l’organisation est transformée et adaptée avec la pression qui s'accroît. La situation met sous tension l'ensemble du système de santé.
Le soucis permanent des barrières de protection
De nombreux syndicats ont alerté le gouvernement sur le manque de matériel de protection et notamment de masques, limités à 18 par semaine pour les médecins généralistes et les infirmiers, en raison de la pénurie provoquée par l'épidémie. Il faut des surchaussures, des blouses, des masques et des charlottes car le risque d'être contaminés est important et surtout ensuite de contaminer les autres patients.
La vie privée chamboulée !
Les emplois du temps sont complètement chamboulés et il faut aussi revoir le programme de la vie familiale. Les marques et les gestes de solidarités se multiplient et le personnel de santé reçoit régulièrement des plateaux repas venus des restaurants transformés en traiteur avec livraison à domicile !
Il y a une prise de conscience de l'importance de ce qui est en train de se passer. C’est un engagement perçu comme fondamental sachant que l’épidémie ne pourra être vaincu qu’avec le concours de chacun.
Entre réconfort et déception
Les infirmiers et les aides-soignants, population majoritairement féminine bénéficient d’un traitement privilégié avec l’ouverture des hôtels afin de se rapprocher de leur lieu de travail, une protection rapprochée de la gendarmerie pour se rendre à la station de métro la plus proche de la clinique ou de l’hôpital ou ils exercent.
Tout ceci ne doit pas faire oublier l’impensable, des courriers déposés dans les boites aux lettres personnelles de ses héros leur demandant de prendre des dispositions pour quitter leur logement !